Une patrouille à trois

Cette nuit, comme tant d'autres, cela recommence. Le noir, la peur, cette chose sans nom et sans visage ; ce mal invisible et indescriptible. Une horreur personnifiée que même les mots refusent d’expliquer. Je suis dans le noir complet, j'ignore quelle heure il est, je suis épuisée et je ne peux dormir sans la crainte que tout recommence. Je contemple le ciel que je distingue à peine. Je respire, lourdement. Puis, je me lève d'un bon! Aujourd'hui, je devais faire une patrouille avec Lune Éternelle et Mirage Sans Couleur au Rocher du Dragon, je n'avais jamais mis les pieds là-bas, où peut-être qu'une seule fois, quand j'été encore une apprentie, mon mentor me fessait voir tout les territoire que nous aillons. Bref, je sors de ma tanière, il fessait très beau ! Mes paupières se ferment au contact du vent. Ils fouettent mon visage, s’accrochent à mon pelage qui s’envolent, emportés par le souffle du vent. Le souffle du vent sur ma peau, violent. L’air qui brasse mon pelage, indomptable. Je respirais. Une, deux, trois bouffées d’air, inespérées. Je me sentais vivre. Moi, dont l’âme était morte depuis longtemps, engloutie par les ténèbres, submergée par la souffrance, perdue dans les drogues, dans la débauche et dans la vie même.

«- Lune Éternelle! Mirage Sans Couleur ! »

Ont s'étaient données rendez-vous à la sortie du camp, jusqu'à ce que je les voies arrivées un énorme sourire sur mes lèvre ce fit voir. D'un air de satisfaction.